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A la poursuite d'un serial killer...

12 septembre 2007

Pour se défouler...

Bonjour à tous.

Si j'ai créé ce blog aujourd'hui, 12 Septembre 2007, c'est parce qu'il fallait que je le fasse pour éviter de devenir cinglé, car ce que je vais vous raconter dans les lignes qui vont suivre dépasse l'entendement. Si je disais en direct à la télévision ce que je sais du "Faiseur de Morts", ce tueur en série européen que je traque sans relâche depuis plus de deux ans maintenant, il y aurait deux camps qui se formeraient : ceux qui croiraient que les bases de mon histoire personnelle sont vraies mais que j'en rajoute allègrement pour devenir célèbre et ceux qui ne me traiteraient de menteur et de mythomane... Dans les deux cas, je passerais pour un malade mental, qui ne souhaite que se faire mousser pour que l'on parle de lui...

Pourtant, c'est loin d'être le cas. Je ne suis ni menteur, ni mytho, ni malade mental : je suis policier et j'ai 30 ans. Mais si je suis flic, je suis un flic d'un genre spécial. Je fais partie d'un service inconnu du grand public, dont le sigle ne vous dirait absolument rien. J'ai été recruté il y a quelques années, alors que j'avais été muté quelques temps auparavant dans un Hôtel de Police de province, avec le grade envié de Commissaire, avec plus de 80 hommes sous mes ordres et où la vie était paisible et tranquille...

Mes brillants résultats à l'Ecole des Commissaires m'avait déjà fait remarqué, en bien, par mes supérieurs. Ma sortie de l'Ecole en tant que Major de Promotion m'avait également ouvert toutes les portes de la Grande Maison. J'avais le choix entre tout et tous : alors que j'aurais pu choisir aisément un rôle de chef dans un endroit calme et cool, j'ai choisi au contraire de faire mes classes dans un commissariat pourri,  quelque part dans une banlieue sordide de la couronne parisienne... Mes chefs de l'époque ne comprirent pas ce choix, tentèrent même de m'en dissuader en me disant que là n'était pas ma place, mais je n'en fis rien et j'y allais malgré tout.

Le boulot était effectivement très difficile... enfin, disons plutôt très "délicat". En effet, je n'apprendrais à personne que la Police n'est pas perçue pareillement dans les quartiers difficiles ou dans les banlieux huppées. Lorsque vous êtes sur le terrain dans un quartier chaud, il vous faut faire non seulement attention à vous, bien sûr, mais aussi aux hommes que vous dirigez, et aux individus que vous appréhendez. Aujourd'hui, un jeune peut très bien vous sortir un flingue sous le nez et vous descendre avant même que vous n'ayiez le réflexe de le neutraliser sans le blesser. Tous les policiers sont bien conscients du danger, et j'entends même certains d'entre vous qui se disent, en me lisant, qu'après tout, c'est le métier de policier qui veut ça. C'est un métier à risque et c'est tout. C'est vrai. Mais parfois, les flics se retrouvent face à des cas extrêmes, presque des cas d'école, et où ils n'ont reçu aucune formation d'aucune sorte... Il ne reste alors qu'à faire abstraction de cette boule qui vous prend aux tripes, de cette peur moite et collante qui ne quitte pas votre peau et qui vous fait ressembler, sous votre chemise ou votre uniforme, à un fromage de chèvre en plein soleil...

J'ai connu cette peur... Je ne raconterais pas ici, en tout cas pas aujourd'hui, certaines anecdotes qui m'ont donné envie de vomir tout mon intérieur. Ce dont je veux vous parler ici, c'est de cette "rencontre" que j'ai faite un jour de juin 2005, voici maintenant 813 longs jours, alors que j'enquêtais sur une banale histoire de suicide...

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A la poursuite d'un serial killer...
  • La traque sans relâche, jour après jour, de l'un des plus grands tueurs en série d'Europe, surnommé "Le Faiseur de Morts", par un flic déterminé, prêt à tout pour mettre un terme à ce vagabondage mortel...
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